Le cancer du col de l’utérus est causé par un virus appelé « papillomavirus humains » ; HPV est l'abréviation de Human papillomavirus.
SOURCE : HAS 2020
Le cancer du col de l’utérus est causé par un virus appelé « papillomavirus humains » ; HPV est l'abréviation de Human papillomavirus.
HPV est l’abréviation de Human papillomavirus (papillomavirus humains). Il s’agit d’une famille de virus communs qui se transmettent très facilement, quasiment exclusivement par contact sexuel avec ou sans pénétration. Chacun, chacune peut être exposé(e) à une infection à HPV quels que soient son sexe, son genre, ses préférences sexuelles.
Il s’agit de l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente.
Il existe plusieurs types de virus HPV, mais tous ne sont pas responsables du cancer du col de l'utérus. Seuls les HPV dits « à haut risque » le sont : on en dénombre aujourd'hui une douzaine. La plupart du temps, l’infection est transitoire car l’organisme élimine spontanément le virus. Toutefois, dans près de 10 % des cas, l’infection persiste. Elle peut alors entraîner plusieurs années plus tard des lésions au niveau du col de l’utérus. Ces lésions peuvent évoluer vers un cancer.
Ce virus peut aussi causer le cancer de l’anus, du pénis, du vagin, de la vulve et de l’oropharynx (gorge, amygdales et base de la langue). Pour plus d'informations sur ces cancers, consultez la fiche repère Papillomavirus et cancer publiée par l’INCa.
Le plus souvent, l’infection à HPV est asymptomatique et disparaît spontanément grâce à notre système immunitaire. Dans environ 90 % des cas, le virus HPV aura disparu dans les 2 ans. Ces infections dites transitoires peuvent provoquer des anomalies des cellules du col de l’utérus qui disparaitront également spontanément.
Certains types de HPV (6 et 11) peuvent causer des condylomes, petites verrues au niveau des organes génitaux. Ces types de HPV ne sont pas causes de cancers.
Le virus HPV se transmet par contact des muqueuses ou de la peau, presque exclusivement lors des rapports sexuels, avec ou sans pénétration. Chacun, chacune peut être exposé(e) à une infection à HPV quelle que soit sa sexualité : hétérosexuelle comme homosexuelle, bisexuelle, transgenre (LGBT).
Les préservatifs protègent imparfaitement contre l’infection à HPV, car ils ne couvrent pas l’intégralité des parties génitales. En dehors de la vaccination, il n’existe pas d’autre mode de protection contre le HPV.
Il n’y a pas de traitement pour l’infection à HPV. Dans 90 % des cas environ, notre système immunitaire l’élimine spontanément. La plupart des personnes ayant une infection à HPV n’ont aucun symptôme et ne sauront jamais qu’elles sont ou ont été infectées.
Si le dépistage du cancer du col de l’utérus identifie des anomalies des cellules du col de l’utérus, votre médecin, votre gynécologue ou votre sage-femme vous informera des examens complémentaires à réaliser et des traitements éventuels.
Il s’agit de l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente.
Ce virus se transmet par contact cutané direct, le plus souvent lors de rapports sexuels, avec ou sans pénétration. Près de 80 % des personnes seront infectées par le virus HPV au cours de leur vie. La plupart des infections ont lieu lors des premiers rapports sexuels. Dans environ 90 % des cas, le virus HPV aura disparu dans les 2 ans, et l’infection sera sans conséquence.
En cas d’infection à HPV, vous pouvez continuer à avoir des rapports sexuels. L’infection à HPV est très fréquente et le plus souvent transitoire. La plupart du temps, le système immunitaire permet d’éliminer spontanément ces virus et les infections sont sans conséquence.
Dans environ 90 % des cas, l’infection à HPV disparaît spontanément dans les 2 ans. Chez certaines femmes, une infection à HPV peut persister plus longtemps. Les anomalies des cellules du col de l’utérus provoquées par le virus peuvent alors évoluer en lésions précancéreuses. Si les lésions précancéreuses ne sont pas traitées, elles peuvent, à leur tour, évoluer en cancer. L’évolution est lente entre l’infection à HPV, l’apparition de lésions précancéreuses, et celle d’un cancer. Les délais sont de 10 à 20 ans entre infection et cancer.
Toute femme ayant eu des rapports sexuels avec un homme ou avec une femme, avec ou sans pénétration, même avec un seul partenaire, peut avoir été infectée par le virus HPV. Si vous êtes dans ce cas, vous êtes potentiellement exposée à un risque de cancer du col de l’utérus.
Les hommes transgenres qui ont conservé leur col de l’utérus sont également à risque de cancer du col de l’utérus.
La vaccination contre les infections à HPV
La vaccination contre les infections à HPV protège contre des types de HPV qui causent le cancer du col de l’utérus. Elle est recommandée pour toutes les jeunes filles et tous les jeunes garçons de 11 à 14 ans avec un rattrapage vaccinal possible entre 15 et 19 ans.
La vaccination protège mieux lorsqu’elle est faite avant les premiers rapports sexuels et donc avant d’avoir été exposé au virus HPV.
Sur la vaccination, consultez également Vaccination Info Service.
Le dépistage du cancer du col de l’utérus
Le cancer du col de l'utérus se développe le plus souvent sans symptômes particuliers. L’évolution est lente entre l’infection à HPV, l’apparition de lésions précancéreuses, et celle d’un cancer. Les délais sont de 10 à 20 ans entre infection et cancer.
Le dépistage permet :
• de détecter des anomalies des cellules du col de l’utérus et de les traiter avant qu’elles n’évoluent en cancer ;
• de diagnostiquer des cancers à un stade précoce et ainsi d’améliorer les chances de guérison.
Pour en savoir plus sur ce dépistage, consulter votre médecin généraliste, votre gynécologue ou votre sage-femme.
Le programme national de dépistage du cancer du col de l’utérus a été mis en place en 2018. Il s’adresse à toutes les femmes entre 25 à 65 ans. Il inclut les femmes enceintes, les femmes ménopausées et les femmes vaccinées contre les infections à HPV.
Les femmes qui ne se font pas dépister selon les intervalles de temps recommandés recevront du centre régional de coordination des dépistages des cancers un courrier les invitant à consulter leur gynécologue, médecin généraliste ou sage-femme pour réaliser ce dépistage. Dans ce cadre, le dépistage est remboursé à 100 %.
Toutes les femmes, même destinataires de ce courrier, sont libres d’accepter ou non de se faire dépister.
Si vous avez réalisé un test de dépistage selon les intervalles recommandés (3 à 5 ans selon votre âge), vous ne recevrez pas de courrier vous invitant à réaliser le dépistage.
Seules les femmes non dépistées selon le rythme recommandé reçoivent un courrier les invitant à réaliser un test de dépistage.
Il se peut également que vous ne soyez pas éligible au dépistage si :
Il existe deux types de tests de dépistage :
Ces tests sont réalisés sur un prélèvement de cellules au niveau du col de l’utérus, appelé prélèvement cervico-utérin (ou communément « frottis »).
L’examen cytologique est l'examen au microscope de cellules du col de l'utérus, à la recherche d’anomalies des cellules. Il détecte d’éventuelles lésions précancéreuses au niveau du col de l’utérus. Il permet de les traiter et ainsi de prévenir le développement d’un cancer. Si le résultat de ce test est anormal, la présence de virus HPV à haut risque pourra être recherchée, dans certains cas, sur le même prélèvement.
Le test HPV-HR détecte la présence du virus HPV dans les cellules du col de l'utérus. Il recherche les virus HPV à haut risque qui peuvent entrainer des anomalies cellulaires et des cancers du col de l’utérus. Si ce test de dépistage HPV est positif, on recherchera la présence d’anomalies des cellules sur le même prélèvement.
Avant 30 ans, les infections à HPV transitoires sont très fréquentes : en identifiant des infections qui auraient spontanément disparu, le dépistage par test HPV-HR risquerait d’entrainer des examens et des traitements inutiles.
Selon l’âge au moment du dépistage, les techniques de dépistage diffèrent :
Si le test HPV-HR ne montre pas d’infection (test négatif), il est recommandé de faire un nouveau test tous les 5 ans.
Si le test HPV-HR montre une infection (test positif), vous en serez informée par votre médecin qui vous précisera la modalité de suivi la plus adaptée à votre situation. Dans le cas où l’infection est associée à une anomalie des cellules, les examens de confirmation diagnostique reposent sur la colposcopie, avec une éventuelle biopsie.
Le prélèvement pour un examen cytologique ou un test HPV-HR est réalisé par frottis. Il prend quelques minutes. Il n’est pas douloureux, même si une gêne peut être ressentie.
L’examen se fait en position gynécologique.
L’examen s’effectue chez le professionnel de santé, celui-ci insère un speculum dans le vagin afin de visualiser le col de l’utérus. Il prélève des cellules au niveau du col de l’utérus à l’aide d’une petite brosse. Ces cellules prélevées sont introduites dans un récipient qui sera envoyé au laboratoire pour analyse. Les femmes concernées par le programme national de dépistage recevront un courrier d’invitation les invitant à prendre rendez-vous avec un professionnel de santé afin de réaliser le dépistage si elles ne l’ont pas réalisé dans les intervalles recommandés.
Le test détecte uniquement l’infection à HPV. Il est très fiable.
Si le test HPV-HR ne montre pas d’infection (test négatif), vous avez un risque quasi inexistant de développer une lésion précancéreuse ou un cancer du col de l'utérus dans les 5 années qui suivent.
Si le résultat montre une infection (test positif), il ne signifie pas que vous avez un cancer du col. Consultez votre médecin généraliste ou votre gynécologue.
L’Assurance maladie rembourse à 100 % et sans avance de frais les examens suivants sur présentation du courrier reçu dans le cadre du programme national de dépistage :
La consultation avec votre professionnel de santé au cours de laquelle est effectuée le prélèvement est prise en charge par l'Assurance maladie à 70 %, sur la base du tarif conventionnel. Si vous avez une mutuelle, elle peut rembourser tout ou partie du reste à votre charge.
Si vous bénéficiez de la Complémentaire santé solidaire (CSS) ou de l’Aide médicale d’État (AME), la prise en charge de la consultation et du test est à 100 %, sans avance de frais ni dépassement d’honoraires.
Faire un dépistage plus souvent que le délai recommandé (examen cytologique tous les 3 ans chez les femmes de moins de 30 ans et test HPV-HR tous les 5 ans à partir de 30 ans) n’est pas plus efficace mais surtout augmente le risque de fausses alertes (dépistage positif alors qu’il n’existe pas de lésion du col de l’utérus). Chez les femmes jeunes en particulier, des dépistages trop rapprochés induisent des examens et des traitements inutiles pouvant entrainer un risque d’accouchement prématuré lors de grossesses à venir.
Dans le cadre du dépistage du cancer du col de l’utérus, vous pouvez prendre rendez-vous pour la réalisation d’un prélèvement auprès :
Chez les femmes de moins de 30 ans, les infections à HPV et les anomalies cellulaires transitoires sont fréquentes. La réalisation d’un test HPV-HR chez ces femmes pourrait induire des examens et traitements inutiles pouvant entrainer un risque d’accouchement prématuré lors de grossesses à venir.
À partir de 30 ans, la fréquence recommandée du test HPV-HR est tous les 5 ans.
Le dépistage est réalisé par test HPV-HR, 3 ans après le dernier examen cytologique dont le résultat était normal ou dès 30 ans en l’absence de dépistage antérieur. Puis, le rythme entre deux dépistages par test HPV-HR est de 5 ans, dès lors que le résultat du test est négatif. Si le test HPV-HR est positif, consultez votre professionnel de santé qui vous indiquera les examens complémentaires nécessaires.
Vaccinée ou non, un dépistage régulier est nécessaire. En effet, la vaccination contre le virus HPV protège de la plupart des virus responsables des cancers du col de l'utérus, mais pas contre tous.
La vaccination et le dépistage sont deux méthodes de prévention complémentaires du cancer du col de l’utérus.
Être enceinte n’empêche pas de faire un dépistage du cancer du col de l’utérus : il est possible d’en faire un soit lors du premier examen prénatal (généralement à 3 mois de grossesse), soit au cours de la visite post-accouchement. N’hésitez pas à en parler avec votre médecin généraliste, sage-femme ou gynécologue.
Si le test de dépistage est négatif ou normal, le laboratoire, cabinet ou autre structure qui pratique le test de dépistage vous en transmet le résultat.
Le laboratoire, cabinet ou autre structure qui pratique le test de dépistage vous invite à consulter votre médecin ou sage-femme lorsque :
Le laboratoire, cabinet ou autre structure qui pratique le test de dépistage ainsi que les centres régionaux de coordination des dépistages des cancers, collectent vos données de santé. Ces structures vous en informent oralement et par voie d’affichage dans les locaux, ou via le courrier d’invitation. Vous pouvez accéder à ces données, demander leur rectification ou vous opposer à leur collecte. Elles sont ensuite anonymisées et transmises au centre régional de dépistage des cancers du col.
Si le résultat du test de dépistage est positif (examen cytologique anormal ou test HPV-HR positif associé à une cytologie anormale), consultez votre médecin qui vous indiquera les examens complémentaires nécessaires. Dans tous les cas, les examens de confirmation diagnostique reposent sur la colposcopie, avec une éventuelle biopsie.
L’auto-prélèvement HPV ne doit pas être réalisé dans les cas suivants :
Il est réservé aux femmes entre 30 et 65 ans.
Il est préférable d’éviter l’auto-prélèvement du Papillomavirus (HPV) durant la grossesse. Il faut privilégier le frottis classique par prélèvement gynécologique.
Il est recommandé d’attendre la fin des règles pour faire le dépistage Papillomavirus (HPV) par auto-prélèvement.
Dans ce contexte est préférable de vous adresser à votre médecin ou sage-femme, et ne pas faire d’auto prélèvement.
Une fois votre auto-prélèvement déposé dans notre laboratoire UNIBIO, nous allons procéder à l’analyse de celui-ci.
Vos résultats seront disponibles par mail, courrier ou à disposition dans votre laboratoire UNIBIO le plus proche.
Pour toute question, n’hésitez pas à contacter votre laboratoire par téléphone ou par mail.
Votre dépistage du Papillomavirus (HPV) est positif : cela indique que vous êtes porteuse de Papillomavirus.
Il est alors indispensable de compléter le dépistage par un frottis complémentaire chez un professionnel de santé (gynécologue, médecin généraliste, sage-femme, laboratoire).
Si le résultat de votre autotest HPV est négatif, vous n’avez pas d’autres examens à réaliser.
La HAS recommande de réaliser un dépistage tous les 5 ans jusqu’à l’âge de 65 ans.
Si le résultat est rendu ininterprétable c’est que le contrôle interne n’est pas bon, cela est probablement dû à un prélèvement non satisfaisant qui présente peu ou pas de cellules.
Dans le cadre du dépistage du cancer du col de l'utérus organisé par l’Assurance Maladie, avec la lettre nominative portant des code-barres, il n’est pas recommandé de rechercher un papillomavirus par un auto-prélèvement.
Il est nécessaire de faire un frottis conventionnel par un prélèvement gynécologique en suivant la procédure décrite dans le courrier que vous avez reçu.
Pas d’inquiétude ! Vos résultats d'auto-prélèvement du Papillomavirus vous sont systématiquement adressés, quel que soit le résultat. Vous pouvez venir les récupérer au laboratoire où vous avez déposé votre kit après auto-prélèvement, ou par Internet via UNIBIO
Si vous êtes munie d’une ordonnance et que vous nous l’avez envoyée dans le sachet du kit, nous transmettons systématiquement une copie des résultats de votre auto-prélèvement Papillomavirus à votre médecin qui a fait l’ordonnance.
Sur ordonnance médicale, le dépistage du test du papillomavirus par auto-prélèvement est pris en charge à 60 % par l'Assurance Maladie.
Si vous avez une mutuelle, nous pratiquerons le tiers-payant, et vous n’auriez rien à payer.
Sans ordonnance, l’analyse est possible mais à votre charge. Dans tous les cas, il faudra indiquer le nom de votre médecin traitant.
Parfois, l’accès à un professionnel de santé peut être problématique pour diverses raisons (manque de temps, désertification médicale, raisons personnelles…)
UNIBIO s’engage pour offrir une expertise médicale la plus complète possible. La lutte contre le cancer du col de l’utérus est une priorité de santé publique. Nous choisissons de proposer une solution diagnostic simple pour toutes les femmes avec l’auto-prélèvement.
Ces deux tests permettent le dépistage du cancer du col de l’utérus.
FROTTIS : Prélèvement cervico-utérin réalisé par votre gynécologue, médecin traitant, sage-femme, biologiste en laboratoire. C’est la recherche d'éventuelles anomalies cellulaires à l’aide d’un microscope, par un médecin, des cellules du col de l'utérus.
AUTO-PRELEVEMENT HPV : Prélèvement réalisé par vous-même. Il permet le dépistage des papillomavirus (HPV). Et seulement en cas de positivité un frottis complémentaire devra être pratiqué par un professionnel de santé pour analyser au microscope l’aspect des cellules.
Le test de dépistage du Papillomavirus est fiable et facile à mettre en pratique.
D’après les résultats des études analysées et comparativement à l’examen cytologique : le test HPV présente une meilleure sensibilité pour la détection des lésions précancéreuses. Il est plus efficace en termes de réduction de l’incidence des lésions précancéreuses et des cancers invasifs chez les femmes de plus de 30 ans.
Un dépistage du Papillomavirus (HPV) par auto-prélèvement négatif, est renouvelé tous les 5 ans.
Cet autotest consiste à récupérer des cellules de l’utérus en frottant légèrement un grand coton-tige (écouvillon) contre les parois du vagin. Cet écouvillon fait partie du kit que nous fournissons à nos patientes. Vous y trouverez également une notice explicative pour savoir comment réaliser le prélèvement correctement avant de le déposer dans votre laboratoire.
Ce prélèvement est simple, réalisable soi-même et sans douleur !
Disponible dans tous nos laboratoires, votre kit d’auto-prélèvement contient :